Lors de mon récent voyage au Mexique j’ai visité plusieurs sites Mayas, des cités magnifiques pleines de messages et de sagesse. Il m’aura fallu tout le séjour pour accepter et intégrer la demande qui m’avait été faite. Je ne me sentais pas digne, ni légitime, mais voilà, moi aussi je travaille quotidiennement sur moi et j’ai décidé de transmettre les messages reçus lors de ce magnifique voyage à travers les cités Mayas.
Je ne suis pas historienne, ni archéologue mais je suis médium, un peu connectée quand même et très liée aux Mayas. Ce que je vous livre aujourd’hui est ma vérité, leur vérité, celle que plusieurs défunts, ancêtres Mayas m’ont fait l’honneur de partager.
Dès notre arrivée au Mexique dans le Yucatan, nous nous sommes rendus à Tulum, une cité en bord de mer. Un grand sentiment de liberté, de profonde sérénité m’a envahie dans ce lieu, puis ont commencé à arriver des images de grandes festivités avec beaucoup de foule, d’agitation. J’ai reçu ces images en me disant qu’il avait du y avoir sur ce lieu de grands événements, de belles cérémonies.
Nous avons continué notre périple en nous arrêtant à Coba, une cité plus enfouie dans la jungle, cachée dans une luxuriante végétation. L’endroit était plus sauvage, comme moins accessible. J’ai imaginé les personnes qui escaladaient ces marches, irrégulières, assez peu profondes et plutôt hautes. Comme si chaque personne qui voulait communiquer avec les dieux devaient montrer une réelle volonté, une profonde foi pour atteindre ce temple si haut perché sur ces escaliers si peu accueillants. J’ai été parcourue par beaucoup d’énergies, à la fois, puissantes, alignées avec les astres, tellement connectées à la nature qui nous entourait. J’ai ressenti une réelle harmonie, comme si tout ce qui nous entourait était suffisant.
Nous avons eu la chance d’accéder au site de Calakmul, qu’on atteint après deux heures de pistes et une trentaine de minutes de marche dans une forêt tropicale aussi abondante que moite. Nous avons erré, grimpé, observé, écouté, reçu. Encore une fois le lieu m’a envahi de sa fougueuse énergie, de la puissance dégagée par chaque pierre que nous frôlions, de la vie qui émanait de chaque arbre, chaque feuille ou chaque souffle que je ressentais sur mon visage. Je me sentais comme une toute petite chose faisant partie d’un grand tout qui accueillait chacun, également et sans jugement.
Cette énergie englobante et réunifiante ne m’a pas quittée lorsque nous avons visité la cité d’Uxmal, un vrai musée à ciel ouvert. J’y ai découvert les première énergies « dérangeantes » du séjour. J’entends des demandes de nettoyage, de libération. Il m’a fallu un peu de temps et une mise en sommeil de mon mental pendant un petit moment pour écouter cette petite voix intérieure. Un équilibre avait été perturbé, certains hommes avait dénaturé le grand tout et avaient pris un peu trop de place en écrasant les fondements de ces cités. On m’a demandé d’accompagner beaucoup d’âmes vers la lumière, des âmes qui erraient tristement sur le site et ne parvenaient pas à comprendre ni pardonner ce qu’on leur avait fait.
Pourquoi moi ? Sûrement parce que comme elles j’avais été sacrifiée, selon des lois que je n’entendais pas et qui ne résonnaient pas dans mon coeur. J’ai guidé ces âmes pour leur apporter la paix qu’elles demandaient, j’ai chanté et attendu que les énergies qui avaient été invoquées au départ lors de la construction de cette cité reviennent charger le lieu, j’ai chanté pour la lune, le soleil, et pour que chacun vive libre et en joie. J’ai été remplie de bonheur, d’amour, mon corps en a frissonné.
Notre visite suivante a été Chichen Itza, cette pyramide fait partie des sept merveilles du monde et attire chaque des cars entiers de touristes. Nous arrivons très tôt, à l’ouverture du site et pourtant le lieu est déjà bien bondé. Nous choisissons ce jour là, de faire appel à un guide. Je ne ressens pas de liberté, d’union à la nature comme sur les sites précédents. Mon coeur est lourd, empli de violences, de colères, de rancoeurs, je sais que je suis venue aussi sur ce site pour aider.
Notre guide nous conduit vers un temple près d’un cenote nous expliquant qu’il vaut mieux y aller tôt avant que la chaleur soit insoutenable. Je ne me sens pas très bien , j’ai chaud, des vertiges, je me dis que je dois capter les énergies négatives des touristes vu leur quantité sur le site. Le guide m’explique alors que ce temple avait la fonction de sauna, on purifiait certains hommes et femmes, puis on les droguait en leur faisait ingérer des mélanges de plantes et qu’on les jetait vivants et attachés dans le cenote, surtout en période de sécheresse. Je ressentais donc toute cette détresse, ces peurs, ces incompréhensions, ces angoisses. Je me dis que je reviendrai à la fin de la visite pour soulager toutes ces âmes et nous nous dirigeons vers le temple des guerriers.
Cet endroit a été le moment le plus éprouvant de toutes nos visites . Sueurs froides, vertiges, envie de m’allonger, un grand mal être envahit mon corps physique. Le guide me signale qu’il y a un service médical à l’entrée et me propose d’y aller. Je devais avoir vraiment mauvaise mine ! Je finis par lui expliquer que je ressens les énergies et que je suis morte juste là où nous nous trouvons, sur la table de sacrifices. On me projette à des centaines d’années en arrière et je revis cette mort, très sauvage et barbare. Je dois m’éloigner du site pendant un long moment jusqu’à ce que mes énergies s’apaisent. Ce guide très bienveillant me fait m’installer près d’un arbre, respirer et ouvrir le coeur. Il me parle de ses ancêtres les Mayas.
A la fin de la visite, je me sens prête à libérer la souffrance liée à cette mort et à beaucoup d’autres morts sacrificielles sur le site. Des ancêtres viennent me parler et m’expliquent que je dois dire la vérité, parler de leur amour pour la nature et les astres, des heures qu’ils passent en contemplation, en méditation. Ils m’expliquent que leurs sacrifices étaient rares et qu’ils n’étaient pas humains. Je comprends alors que tout le tourisme lié à Chichen Itza véhicule l’image de Mayas guerriers qui arrachent des coeurs et sacrifient quotidiennement des hommes. Oui ces pratiques ont bien eu lieu, et avec tout ce que mon corps a perçu ce jour là, je préfère vous souhaiter de ne pas en avoir fait partie mais ce qui est important est de comprendre que ces coutumes sont celles des Mayas Toltèques qui sont arrivés plus tard, pas les traditions des Mayas présents à l’origine de la construction de ces cités Mayas.
Les Mayas insistent à ce moment pour me rappeler à quel point ils étaient connectés à la nature, remplis de gratitude pour ce que la vie leur apportait et en adoration pour les astres. Ils respectaient et honoraient les cycles de la vie. Il me suffit de revenir quelques jours en arrière sur d’autres sites visités pour saisir ce qui est évoqué et ce besoin de redonner aux Mayas leur sensibilité et leur besoin de faire partie d’un grand tout dans lequel ils ne sont qu’une infime particule aussi importante que toute autre, à la cohésion du grand tout.
J’espère par ces mots avoir mené ma mission justement et permettre à chacun qui lira ce texte de faire évoluer votre vision de nos ancêtres les Mayas, accepter que peut être ce qui est aujourd’hui et ce qu’on dit être n’a pas toujours été ainsi.