Depuis l’annonce d’un deuxième confinement, je ressens une profonde colère qui s’installe.

Dans un premier temps, je l’ai accueillie en essayant de l’apaiser, de m’apaiser, de faire de la place en moi pour lui en laisser à elle qui en prenait tant.

Elle est revenue encore et encore. Comme si ce que je pouvais réaliser auparavant ne lui suffisait pas pour l’apaiser, la calmer.

Ses racines étaient plus profondes. J’ai alors questionné mes différents corps énergétiques. Un silence, un grand vide, chacun s’effaçait comme pour s’excuser de n’avoir rien à dire.

Je me suis dit que je devais ressentir l’égrégore de colère collectif qui commence à prendre beaucoup d’espace, je rejetais le problème à l’extérieur de moi.

Cette réponse n’était pas juste, incomplète mais je n’avais pas encore tous les éléments.

Ce matin, j’ai pris un temps pour me connecter à la sagesse de mon chêne dans mon jardin, à mes gardiens les tilleuls, je n’avais pas regardé en moi ce que venait toucher cette colère.

J’ai enfin compris. C’est contre moi que j’étais en colère. Ce qui se passe à l’extérieur est une fractale de ce qui se passe à l’intérieur. Cette phrase revenait maintenant en boucle.

J’avais la clé mais je n’ouvrais pas la porte pour autant. 

Parfois il faut accepter ce temps nécessaire à l’intégration de l’expérience que nous vivons.

En colère,  parce que j’ai accepté qu’on nous prive de nos libertés, j’ai cherché à trouver des excuses à ce qui se tramait.

En colère parce qu’au début j’ai porté ce masque en croyant que j’allais protéger les gens que j’aime et ceux que je côtoie, j’y ai cru.

En colère parce que je ne parvenais pas à imaginer que le goût de la puissance, de l’argent, du pouvoir puisse pousser des êtres humains à manipuler d’autres êtres humains jusqu’à les amener à s’oublier et mourir.

En colère parce que même en étant informée de ce qui pouvait se dérouler derrière le rideau, je n’ai pas trouvé le courage de l’ouvrir.

En colère parce je n’ai pas ouvert les yeux et que j’ai laissé d’autres personnes me dire ce que je devais penser, comment prendre soin de moi et de mes proches et comment mes déplacements devaient se limiter à de la survie alimentaire.

En colère, parce que j’ai autorisé certaines personnes à me prendre une partie de mon pouvoir.

C’est toute cette colère que je ruminais depuis plusieurs jours. 

Aujourd’hui, je me pardonne, je m’envoie de l’amour et de la compassion car je sais profondément que c’est la seule issue qui soit  juste pour moi. Je suis fière d’avoir pu regarder cette colère, ce qu’elle avait à me dire, de m’accorder ce temps pour l’écouter.

Je vais prendre un engagement vis à vis de moi, de toutes les parties de moi, celui de rester dans mon centre, connectée à ma sagesse intérieure et d’y revenir à chaque fois que mes émotions me submergent.

Je referais sûrement des erreurs qui entraineront une montée de colère mais par dessus je déverserai un océan de pardon, de réconfort pour qu’elle s’adoucisse, qu’elle m’apprenne et m’enseigne les chemins que je ne veux plus emprunter.

Je me sens en paix maintenant, à nouveau, prête à m’incarner pleinement, à vous accompagner pour qu’ensemble nous puissions écouter cette colère et lui apporter l’amour et le pardon en réponse. 

J’ai choisi cette incarnation et mon âme savait quels en seraient les enjeux, je vais honorer mes choix et utiliser mes expériences pour ensuite pouvoir accompagner d’autres âmes avec justesse, reliée à mon cœur.

Pardonnez-vous, sortez de vos rancunes, vos colères et laissez vous pénétrer par une énergie plus pacifique pour ensemble construire demain.