Depuis plusieurs jours, depuis que je sens ce nouveau confinement arriver j’ai ce mot qui me revient en tête :

Liberté.

Cela me questionne sur ma propre liberté.

Lors du confinement du mois de mars je n’ai pas eu cette sensation de ne pas être libre,. J’ai vécu ce passage comme une transition, une adaptation aux changements de vibrations, au nouveau monde mais depuis  l’annonce d’un nouveau confinement, ma sensation est différente.

Je me suis d’abord senti triste, une vague de grande tristesse est montée, des larmes qui exprimaient une profonde incompréhension. Incompréhension face aux propositions de nos chefs d’état, face aux oppositions de plus en plus vives qui montent entre les uns et les autres et à l’isolement grandissant de chacun.

C’est ensuite de la colère qui est montée,  je n’avais pas envie d’accepter, pas envie de dire encore « oui » à des mesures qui n’ont pas fait leur preuve, que je trouve obsolètes et négatives sur le plan psychique et émotionnel. Isoler les gens, les couper de la culture, des amis, de la famille, de toute source de bien être, ne leur proposer que de travailler pour remplir leurs journées, et encore pour ceux qui auront cette chance. 

Ensuite, après plusieurs heures de vagues émotionnelles, j’ai respiré pour faire le vide, je suis redescendue dans mon centre, dans mon chakra du cœur,  j’ai pris mon tambour pour revenir en moi, voyage dans ma réalité non ordinaire. Je me suis demandée comment je pouvais me sentir plus alignée, respectueuse de mes envies et libre.

J’ai compris à quel point au fil des dernières semaines,  ma liberté me glissait entre les doigts, je n’avais plus le choix et avoir le choix représente pour moi être libre.  

Pour certains, la liberté résidera dans la capacité à sortir, se déplacer, pour d’autres à voyager, se réunir, prendre l’air à l’heure qui nous convient. J’ai pris conscience que lorsque je ne pouvais plus, SEULE, choisir ce qui me rendait heureuse, je n’étais plus libre. Qui mieux que moi sait ce qui va me rendre heureuse et me faire du bien ? 

J’ai pris le temps de questionner ma sagesse intérieure, ainsi que toutes les parties de moi, sur la façon dont je pouvais retrouver ma liberté. J’ai décidé que je ne suivrai pas un courant auquel toutes les parties de moi ne s’accordent pas sur un « oui ».

Ne pas pouvoir me déplacer pour aller voir la mer si j’en ai envie comme cela sur un coup de tête, ne pas pouvoir me réunir avec mes proches, ne pas acheter le livre qui me fait envie, choisir dans quel commerce je souhaite dépenser mon argent, me rendre chez un magnétiseur, un sophrologue…. et non chez un médecin généraliste qui a son numéro référencé sur amélie, respirer à pleins poumons, flâner des heures  au delà d’un kilomètre autour de chez moi, rassembler des groupes qui souhaitent  ouvrir leur conscience.

J’ai compris ces dernières années que nous sommes des êtres uniques, avec des besoins uniques, des qualités uniques, et une multitude de potentiels à éveiller. Nous ne pouvons plus être individuellement heureux en répondant de façon massive à nos besoins.

Alors oui cela fait un sacré bazar mais c’est peut être ce bazar que nous vivons difficilement. Tout déconstruire pour repartir sur du neuf, avec des fondations et des structures plus adaptées à nos vibrations, ce qui nous émeut et nous touche.

Vous me direz que c’est pour un temps, c’est pour le bien des autres, pour se protéger, se faire du bien. J’y ai peut être cru un temps très court mais aujourd’hui je n’y crois plus. 

Je pense que c’est cette prise de conscience qui a été brutale : réaliser que nous ne sommes plus libres de vivre mais que certains continuent à nous bercer d’illusions bienveillantes en nous laissant croire que pour notre bien, nous avons besoin de rester chez nous, isolés, de nous asphyxier derrière un masque, ne plus nous toucher, nous réunir et aller où bon nous semble à l’heure qui nous convient, et surtout de nous faire peur afin de nous rendre coupable du malheur que notre prochain pourrait vivre.

Je décide que j’ai envie de vivre, pleinement, pas à moitié ni en demi teinte.

Alors je me fais cette promesse de continuer à rayonner, à partager ma joie, de m’entourer de personnes qui ont elles aussi envie de vivre en conscience et d’éveiller leur quotidien.

Non je n’oublie pas ces âmes qui sont passées de l’autre coté, j’en ai d’ailleurs accompagnées beaucoup à retrouver la lumière. Non je ne dis pas que c’est facile de vivre en suivant son cœur quand certains sont dans le deuil, la peine, le manque, l’insécurité, la maladie.

Chacun est libre de choisir le moment où il voudra suivre son cœur, écouter sa vérité intérieure et être en harmonie, dans cette vie ou une autre, le moment où il sera prêt.

Pour moi c’est ça être libre : choisir sans peur d’être sanctionné, d’être privé d’amis, de famille, de vivres, de livres ou de nature, ni culpabilisé, ce que nous souhaitons vivre, maintenant, demain dans les années à venir.