Aujourd’hui j’ai envie de parler de bonheur et de comment je l’entretien au quotidien.
Pour moi le bonheur est comme un jardin que l’on arrose, dans lequel on sème des graines et débroussaille régulièrement. Etre heureux c’est une vision, un positionnement, c’est observer une situation avec un filtre « bonheur ». Oui bien sûr, vous me direz que pour certains c’est plus simple, ils ont la santé, un métier de rêve, de l’argent et un couple que tout le monde envie. Sont-ils heureux, apprécient-ils ce qu’ils ont ?
Il y a 15 ans j’atterrissais en Inde, à New Delhi pour un grand voyage initiatique. Je découvrais une grande pauvreté, des gens qui dorment pour beaucoup dans la rue, qui ont peu, voir encore moins que peu, c’est à dire rien. Certains mendient, d’autres nourrissent les vaches avec le peu qu’ils ont, d’autres travaillent à s’en user le corps et tous sourient toute la journée.
Si je garde un souvenir de mon voyage, c’est ces sourires qui s’ouvrent dans le coeur et montent jusqu’au ciel.
Certains d’entre nous ont vu de la pauvreté, senti le manque, les mauvaises odeurs, vécu l’oppression des foules et l’agitation des rues de New Delhi.
Moi je me souviens des couleurs des sahris dans les champs, des yeux qui brillent, de cette capacité à sourire jusqu’aux oreilles sans rien posséder, sans savoir de quoi sera fait le lendemain.
Après ce voyage je suis rentrée à Paris avec beaucoup de colère en moi. Moi qui avais tout ce qu’ils n’avaient pas, qui avais le droit de vivre la vie que je souhaitais mais qui n’était pas heureuse.
J’ai beaucoup lu, médité, j’ai commencé à m’intéresser à la médecine chinoise, à l’hindouisme, au bouddhisme, aux médecines alternatives, j’ai commencé à avancer sur un chemin d’affirmation de moi et d’expérimentations qui me permettait de découvrir profondément celle que j’étais.
J’ai continué à voyager en Asie, de la Chine, en passant par le Cambodge et Bali j’ai continué à observer, me nourrir de la sagesse rencontrée, des recettes de bonheur trouvées ici et là. J’ai reçu ce que m’enseignait chacune des personnes que je pouvais croiser lors de mes expériences parfois heureuses mais souvent chaotiques car c’est bien dans ces situations que la leçon est intense et reste gravée.
J’ai décidé que mon bonheur j’allais le fabriquer. Cela prend du temps car il faut beaucoup d’ingrédients, de persévérance et de foi et que parfois on est fatigué, las des réponses de la vie. Mais je maintiens le cap, je garde mon objectif.

En ces moments que je trouve forts en agressivité, rage, colère je vous invite plus que jamais à choisir de placer votre énergies dans votre jardin de bonheur. Non je ne vous dirai pas qu’il vous suffit de claquer des doigts, de prendre sa baguette magique. Choisir de voir le verre à moitié plein, choisir d’apprécier ce que l’on a plutôt que nourrir le manque, regarder nos progrès, valoriser nos succès, lâcher le statut de victime.
Nous avons tous la capacité de chercher en nous une étincelle, une lumière à allumer, nous honorer.
Non ce n’est pas facile pour moi et cela ne l’a jamais été. Je me suis beaucoup battue dans ma vie pour être à la place que j’occupe maintenant, je ne suis pas née dans un berceau de roses sans épines parfumées et douces. J’ai décidé d’arrêter de me battre, de cesser de consacrer de l’énergie au combat et de le nourrir de colère.
Je choisis la paix avec moi, je reprends contact avec mes origines, mes ancêtres, mes choix d’incarnation. Je regarde la nature m’émerveiller, j’entretiens des relations dans lesquelles la bienveillance et le partage circulent. Je me défaits des situations qui ne me mettent pas en joie, des relations qui ne m’apportent pas de bien être. C’est difficile ? Oui car tout choix demande d’abandonner une autre possibilité et de la laisser aller. Non, car se sentir apaisée intérieurement et me reconnecter à de petits bonheurs comme je les appelle c’est me nourrir quotidiennement d’amour.
Mon petit bonheur du jour ? Observer le ciel rose ce matin et voir la brume peu à peu se dégager de mon jardin. Apprécier ce que je vous partage là maintenant en vous souhaitant à chacun au moins un petit bonheur du jour.
Cultivez votre bonheur, arrachez les mauvaises herbes et arrosez le d’amour, de rêves, de douceur. Choisissez les graines que vous souhaitez voir pousser dans votre jardin.